« La santé connectée consiste en l’utilisation des nouvelles technologies pour améliorer la santé des citoyens. » A travers cette définition qui replace l’humain au cœur des enjeux de la santé connectée, nous faisons le pari de l’opportunité sociétale des nouvelles technologies. Le projet Meyko, lancé par 2 étudiantes nantaises fin 2015, illustre pleinement cette définition. Le Guide de la santé connectée donne la parole à Sandrine BENDER et à Alizée GOTTARDO qui vont vous raconter l’histoire de Meyko, le compagnon connecté qui accompagne les enfants asthmatiques.
Chapitre 1 : De l’idée à la conceptualisation
[Janvier 2017]
La genèse :
« Alizée Gottardo et moi, nous nous sommes connues à l’occasion d’une formation sur les objets connectés qui vise à faire collaborer ingénieur et designer. Je suis designer spécialisée en santé, et je souhaitais travailler sur la résolution des problèmes d’observance thérapeutique depuis bien longtemps.
Etant moi-même asthmatique, c’est une problématique que je connais bien. Aussi, mon entourage familial comprend plusieurs praticiens de santé qui ne cessaient de souligner l’enjeu que représente l’adhésion au traitement de long terme dans la maladie chronique.
Définir notre périmètre :
Nous avons démarré le projet en commençant par une étude bibliographique très détaillée autour de la question de l’observance des maladies chroniques. Il s’agissait de comprendre les enjeux d’une mauvaise observance : quelles sont les conséquences sur la santé ? sur la qualité de vie du patient ? sur l’économie ? C’est une étape qui nous paraît cruciale avant la conception de tout projet : il faut cerner très précisément les problèmes à résoudre, ceux dont la résolution apporteront un gain réel aux patients.
Nous avons ainsi effectué des entretiens avec des professionnels de santé : médecins, pharmaciens, infirmières, associations, etc. pour comprendre les difficultés rencontrées, et identifier les attentes permettant d’améliorer leur capacité de soin. Nous avons également rencontré des patients afin de croiser les points de vues, de confronter les ressentis et d’affiner notre connaissance de la problématique par des histoires vécues, des anecdotes et l’expérience réelle du traitement au quotidien. Notre objectif était d’identifier très précisément tous les facteurs pouvant mener à une mauvaise observance du traitement. Ces facteurs peuvent être de différentes natures : la nature du traitement, posologie du médicament, acceptation de la maladie, compréhension du traitement...Nous nous sommes naturellement dirigées vers l’asthme car c’est la maladie chronique la plus courante chez l’enfant et qui possède les plus mauvais taux d’observance : seuls 13% des patients asthmatiques sont observants. Nous avons toujours souhaité concevoir une solution pour les enfants car c’est un public délaissé par les solutions actuelles.
Poser la problématique :
Après 2 mois d’observations et d’études, nous avons abordé une deuxième phase du projet qui consistait à formuler 3 problématiques différentes en lien avec l’étude réalisée au préalable. Il s’agissait de dégager des premières pistes de travail et tester des premières réponses aux problèmes soulevés en tout début de projet. Confronter nos idées à un stade précoce du projet s’est avéré essentiel pour nous assurer du bien fondé de nos intuitions ainsi que pour privilégier certaines hypothèses plutôt que d’autres.
Conceptualiser :
Sandrine BENDER - CEO
Bientôt le Chapitre 2...d'ici-là, suivez Meyko sur son site officiel : http://www.hellomeyko.com/fr/