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Utilité des objets connectés dans le suivi de l'alimentation ?

Actualités  //  Ce qu’en pensent les professionnels de santé
Jeudi 19 octobre 2017

Utilité des objets connectés dans le suivi de l'alimentation ?

Beaucoup d’objets connectés ont fait leur apparition sur le marché du « bien-être » avec pour ambition la remise en forme et la perte de poids, notamment à travers des montres et bracelets connectés. Ces objets comptabilisent, calculent et affichent l’activité physique et les calories brûlées correspondantes de façon plus ou moins précise. Les algorithmes des différents fabricants utilisent, entre autres choses, des capteurs mesurant l'intensité et la direction des mouvements (accélérométrie) afin de les intégrer à des règles de calculs déterminant la consommation calorique. Chaque fabricant utilise ainsi ses propres règles de calcul pour déterminer le nombre de calories brûlées par le porteur du tracker d'activité.

Cependant, le suivi de l’activité physique décorrélé des apports nutritionnels n’est pas pertinent : il est important de combiner l’activité physique et les consommations alimentaires afin de vérifier qu’il n’y ait pas de déséquilibre calorique. Si ce déséquilibre est temporaire, alors on peut observer une perte de poids due à l’utilisation des réserves d’énergie dans le corps. Cependant, à terme une dépense énergétique supérieure à un apport énergétique peut amener à un état de dénutrition qui est par définition un déficit chronique des apports énergétiques par rapport aux besoins de l’organisme. Du côté inverse, il ne faut pas tomber dans le piège en se disant que les calories perdues dans la journée nous permettent de se resservir un peu plus à table.

La notion de fiabilité des objets connectés intervient donc dans ce suivi, qui pour être fait de façon optimale se doit d’être le plus précis possible au niveau des calories dépensées (suivi de l’activité physique).

Il existe de plus en plus de solutions permettant de suivre les calories ingérées. On a pu voir l’émergence des applications permettant de scanner les codes barres de produits alimentaires pour identifier le nombre de calories pour 100g, des balances culinaires calculant les calories en se basant sur la pesée de chaque type d’aliment, des scanners moléculaires analysant instantanément la qualité des produits pour en déduire leur apport énergétique, …

Ces outils permettent donc de donner des informations sur les consommations alimentaires, et souvent les nutriments associés.

L’utilisation de ces solutions connectées trouve particulièrement son intérêt dans le suivi de certaines pathologies dont le diabète où l’apport glucidique peut être calculé de façon assez précise. Concernant les personnes atteintes d’hypertension ou d’insuffisance rénale qui doivent contrôler leur consommation en sodium, ou les personnes atteintes d’hypercholestérolémie qui suivront leur consommation de cholestérol, cette nouvelle génération d'outils de suivi est très intéressante.

Néanmoins, un bon suivi nutritionnel ne prend pas uniquement en compte les calories ingérées et les niveaux d’activité, mais également les besoins alimentaires et les spécificités de chacun. En effet, une personne qui travaille à horaire décalée aura un métabolisme particulier dont le suivi nutritionnel ne nécessitera pas une adaptation uniquement de la ration (calcul des nutriments à ingérer dans la journée), mais aussi une adaptation de la répartition (attribution des catégories et quantités d’aliments à consommer à un moment précis de la journée).

Aucun outil ne peut donc remplacer un diététicien ou médecin nutritionniste, qui est le seul professionnel de santé apte à pouvoir donner des conseils diététiques. Il pourra déterminer vos besoins nutritionnels précisément en fonction de vos activités et habitudes de vie et pourra vous donner un plan alimentaire détaillé correspondant à vos goûts et à vos besoins de santé. Les objets connectés sont en revanche un complément au suivi du diététicien nutritionniste, qui permettra de vérifier de façon assez précise si les consommations correspondent aux recommandations. Ils permettent également de donner une idée plus précise des dépenses énergétiques.

Bien que l’alimentation est l’un des axes de prévention santé les plus importants et fait partie de la prise en charge globale de nombreuses pathologies, les consultations diététiques ne sont pas remboursées par la sécurité sociale. C’est d’ailleurs pour cela que certaines mutuelles permettent à leurs adhérents de voir leurs consultations diététiques remboursées. Il ne faut donc pas hésiter à solliciter sa mutuelle pour évaluer les niveaux de prise en charge de ces prestations de santé.

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